accueil site > 45. Archives > 20. International > 20. GRUNDTVIG > 40. Langages du végétal en Europe > 15. Histoires de végétal > Le chêne de Borzeşti
Une des légendes les plus populaires roumaines est celle du chêne de la ville de Borzeşti, Département de Bacău. Dans son enfance, passée en grande partie à Borzeşti, Etienne le Grand, le grand voïvode avenir de la Moldavie (1457-1504), organisait des jeux avec les enfants du village, le plus souvent, des combats entre deux groupes de Moldaves, dirigés par l’enfant Etienne, et les Tartares, dirigés par son meilleur ami, Gheorghiţă.
Après un tel combat, quand Etienne et ses amis étaient victorieux, Gheorghiţă, le grand perdant a été puni et attaché à un chêne, puis lié de la branche au-dessus.
Pendant ce temps là, une ruée des Tatars a eu lieu, et saisis d’horreur les enfants se sont enfuis, en oubliant le petit Gheorghiţă pendu à la branche du chêne. Les Tatars l’ont percé avec une centaine de flèches et de lances.
En près de 30 ans, Etienne le Grand, devenu voïvode de la Moldavie, a gagné une bataille contre les Tatars et le fils du Khan Tatar, Mengli Gherei, a été capturé par ses soldats. Le Khan Tatare a tenté en vain de racheter son fils de la captivité.
Avec le consentement de ses capitaines, le voïvode a décidé que le fils du Khan Tatar soit pendu par la même branche dont les Tatars avaient pendu et tué naguère son cher ami Gheorghiţă.
De cette façon, Etienne le Grand a estimé que le vieux chêne avait rempli sa mission, il a commandé qu’on le fasse brûler, et à sa place il a fait construire une église (entre 1493-1494) qui peut être admirée même de nos jours.
Prof. Ioan Mitrea